26 Juin 2010
07 Nov. 2010

LA SOIE & LE CANON

CHATEAU DES DUCS DE BRETAGNE - NANTES

 

En octobre 1700, L’Amphitrite, premier navire français à commercer avec la Chine, revient en France et c’est à Nantes, grand port de commerce colonial, qu’il vend sa cargaison : thé, soie, porcelaine, nacre, ivoire, panneaux laqués…

Cette première arrivée massive d’objets et produits nourrit une véritable fascination pour la culture chinoise. C’est ainsi que se développe en France « un goût pour la Chine » dont on a oublié l’ampleur. Il est alimenté par les Jésuites présents à la cour de Chine. L’Europe devient sinophile. Artistes et artisans produisent dans le goût chinois. Jusqu’à la fin du 18e siècle, ce commerce au volume marginal mais dont l’influence se révèle marquante, est dominé par les Chinois qui dictent leurs conditions aux Occidentaux. Ces derniers n’arrivent pas à introduire en retour leurs produits commerciaux.

 

La Chine attire de plus en plus les convoitises et peu à peu, « le mythe » s’écorne. Les guerres de l’Opium au 19e siècle, avec en point d’orgue le sac du Palais d’été à Pékin en 1860, achèvent la bascule du rapport économique au profit des Européens et participent au déclin de l’Empire du Milieu.

 

L’exposition La Soie & le Canon met en lumière les relations franco-chinoises entre ces deux dates - 1700/1860 - et montre l’évolution du regard porté sur cet Extrême-Orient lointain qui suscita tour à tour fascination et rejet, en s’appuyant sur la présentation d’objets et documents prestigieux prêtés par de grands musées dont le musée des arts asiatiques Guimet, partenaire associé au projet.

Avec cette exposition d’histoire, le musée d’histoire de Nantes propose une démarche inédite en montrant les différentes phases qui ont caractérisé dès l’origine les relations entre la France et la Chine. Plus largement, l’exposition contribue à faire mieux comprendre notre rapport à la Chine d’aujourd’hui, toujours fascinante, souvent critiquée, alors que s’amorce un nouvel équilibre mondial dans lequel ce géant qui rassemble un cinquième de l’humanité joue un rôle de premier plan.

« Great trader », haniste et son aide - École de Canton - Premier tiers du XIXe siècle
Attribué à Jean-Denis Attiret Portrait d’une concubine Milieu du XVIIIe siècle Peinture à l’huile sur papier
Scènes extraites de l’Album sur la fabrication de la porcelaine - Chine Dynastie Qing, 1e moitié du XVIIIe siècle - Rennes, musée des Beaux-arts, inv. 1794-1-616
École flamande Intérieur d’un magasin de porcelaine chinoise - 1680-1700 - Huile sur bois - Londres, Victoria & Albert Museum
Fleurs et vases chinois Fabriqué à la manufacture d’Oberkampf, Jouy-en-Josas Vers 1780 Siamoise (coton et lin), impression à la planche de bois Mulhouse, Musée de l’Impression sur étoffes
François Boucher - Le jardin chinois 1742 - Huile sur toile - Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Le marchand chinois Pankekoa Fin du XVIIIe siècle
Canton, l’allée Respondentia et les factoreries - École de Canton - Dernier quart du XVIIIe siècle - Huile sur toile Nantes, musée Dobrée
Yuan Jiang Habit militaire de parade de l’empereur Qianlong (1736-1796) Chine
Felice Beato (1825-1904) - Photographie du Prince Gong, frère de l’Empereur de Chine, signataire du traité de 1860
Paravent à douze feuilles - Chine Dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722)
Attribué à Giuseppe Castiglione - Portrait de l’empereur Qianlong Dynastie, Qing, début du règne de Qianlong (1736-1795), 1736 ?
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DOCUMENTATIONS
Informations pratiques
Horaires
Du 2 janvier au 30 juin et du 1er septembre au 31 décembre
10h - 18h - Fermé le lundi

Du 1er juillet au 31 août

de 10h - 19h tous les jours
4 place Marc-Elder - 44000 Nantes
T 0 811 46 46 44
DIRECTION

Commissariat

Bertrand Guillet, Conservateur en chef du patrimoine, directeur-adjoint du Château des ducs de Bretagne - musée d'histoire de Nantes
Alain Croix, Professeur émérite d'histoire de l'art
Marie-Christine Rey, Conservteur en chef au Musée Guimet
CONTACT

Presse nationale :

Valentine Dolla / Katia Lhammi
Presse régionale : Noèle Biton