14 Févr. 2014
01 Juin 2014

MERET OPPENHEIM. RETROSPECTIVE

LaM

Meret Oppenheim (1913, Berlin - 1985, Paris) a marqué l’art du XXe siècle de manière aussi importante que secrète. Âgée d’une vingtaine d’années, son assemblage Le Déjeuner en fourrure (1936) la fit passer du statut de muse scandaleuse du surréalisme à celui d’artiste majeure du mouvement.

En 2013, Meret Oppenheim aurait eu 100 ans. À cette occasion, le LaM accueille une rétrospective de près de 200 œuvres de cette artiste inclassable, qui n’a pas été montrée en France depuis 1984. 

Née en 1913, Meret Oppenheim vit ses années d’enfance dans le milieu cultivé de ses grands-parents maternels entre Delémont dans le Jura suisse, Steinen en Allemagne et Bâle.
En 1932, elle part étudier l’art à Paris. Elle y rencontre Alberto Giacometti et Jean Arp qui l’introduisent dans le cercle surréaliste et avec lequel elle expose à partir de 1933.

C’est également à cette époque que Man Ray réalise une série de photographies d’elle dans l’atelier de Jean Marcoussis, dont une image sera publiée dans le n°5 de la revue Minotaure sous le titre d’Érotique voilée.

Lors d’une rencontre avec Picasso et Dora Maar au Café de Flore, elle porte l’un des bracelets recouverts de fourrure qu’elle a réalisés pour Elsa Schiaparelli. Picasso suggère alors que l’on recouvre tous les objets du quotidien de fourrure ; ce à quoi elle répond : « comme cette tasse par exemple. » Une fois réalisé, l’objet baptisé Le Déjeuner en fourrure par André Breton est inclus dans la célèbre Exposition d’objets surréalistes à la galerie Charles Ratton puis dans l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism au MoMA en 1936 et acquis pour la collection.

De retour à Bâle en 1937, Meret Oppenheim vit une crise qui se poursuit jusqu’à son déménagement à Berne en 1954.

Son association aux activités du groupe surréaliste s’étend jusqu’à sa participation en décembre 1959 à l’Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) à la galerie Cordier, où elle organise Le Festin de printemps sur le corps nu d’une jeune femme.

Tout au long de son parcours artistique, Meret Oppenheim a exploré le thème de l’indétermination des genres faisant son miel aussi bien des mythes, rêves et jeux, que de la littérature de son temps et des écrits de Carl Gustav Jung.

Varié et d’une indéniable originalité, son œuvre, constitué de peintures, sculptures, assemblages, poésies et objets de design, fait fi du choix d’une technique et ignore autant les classifications stylistiques que l’idée de progression linéaire.

Dans les années 1970, son sens de la liberté fit d’elle une icône du féminisme. Artiste surréaliste protéiforme, elle participa à la redéfinition des marges de l’art, inspirant de nombreux artistes, de Louise Bourgeois à Birgit Jürgenssen. 

L’exposition, organisée par le Kunstforum de Vienne et le Martin- Gropius-Bau de Berlin, propose une approche thématique de l’œuvre de Meret Oppenheim à travers un parcours en huit sections :

Autoportraits énigmatiques

Objets érotiques
Sur les traces de l’invisible

En dialogue avec la nature

Les rêves et l’inconscient

« La plus belle voyelle se vide » : les interférences entre l’image et le texte dans l’œuvre de Meret Oppenheim

« Danser au-dessus des abymes » : le jeu comme stratégie artistique

Métamorphoses et « fabuleuses » fantaisies

Afin de resituer l’œuvre d’avant-guerre de Meret Oppenheim dans le contexte qui l’a vu naître, ses œuvres seront également mises en regard de celles des artistes surréalistes dont elle fut la plus proche: Jean Arp, Marcel Duchamp, Max Ernst, Alberto Giacometti et Man Ray.

Le catalogue, qui viendra pallier une totale absence de publications en français sur Meret Oppenheim, reprend les thèmes de l’exposition et rassemble cinq essais de spécialistes ainsi que plusieurs textes de l’artiste. 

CONTACT PRESSE 

Louise VOLET

DOCUMENTATIONS
Informations pratiques

Le LaM est ouvert de 10 h à 18 h du mardi au dimanche.
Tarifs : TP 10
/ TR 7 / Gratuit le premier dimanche du mois. Rens. : +33 (0)3 20 19 68 68/51 – www.musee-lam.fr
Résas (groupes) : +33 (0)3 20 19 68 88

Pour se rendre au LaM :
- en transports en commun avec Transpole : métro ligne 1, station Pont de bois + bus L4 arrêt L.A.M. ou métro ligne 2, station Fort de Mons + bus 59, arrêt L.A.M.
- par la route : à 20 min. de la gare Lille Flandres, autoroute Paris-Gand (A1/A22/N227),
sortie 5 ou 6 Flers / Château / Musée d’art moderne 

DIRECTION

Commissariat :

Heike Eipeldauer, conservatrice au Kunstforum de Vienne

Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM, assisté de Daphné Castano, conservatrice stagiaire à l'Institut national du patrimoine

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