16 Sept. 2015
08 Nov. 2015

TAKE ME (I'M YOURS)

Monnaie de Paris

TAKE ME (I’M YOURS)

Du 16 septembre au 8 novembre 2015

Performances du 20 au 25 octobre 2015

Du 16 septembre au 8 novembre 2015, la Monnaie de Paris présente Take Me (I’m Yours) une exposition collective et participative rassemblant le travail d’une quarantaine d’artistes internationaux sous le commissariat de Christian Boltanski, Hans Ulrich Obrist et Chiara Parisi.

Take Me (I’m Yours) à la Monnaie de Paris

Après s’être transformée, à l’occasion de sa réouverture en octobre 2014, en usine de chocolat avec la Chocolate Factory de Paul McCarthy, puis en Musée d’Art Moderne – Département des Aigles de Marcel Broodthaers, la Monnaie de Paris invite, une nouvelle fois, les visiteurs à redécouvrir ses espaces grâce à un projet artistique hors norme : Take Me (I’m Yours) transforme ses salons XVIIIe siècle en un lieu d’échange libre et inventif, destiné à bouleverser les rapports traditionnels entre l’art et son public.

Vingt ans après son succès à la Serpentine Gallery, l’exposition conçue par Christian Boltanski et Hans Ulrich Obrist, Take Me (I’m Yours) est récréée à la Monnaie de Paris avec un nouveau vent de liberté. Ainsi chaque visiteur sera invité, pour ne pas dire encouragé, à toucher, utiliser ou emporter avec lui les projets et les idées des artistes invités.

Les commissaires de l’exposition Christian Boltanski et Hans Ulrich Obrist reprennent ce principe fondateur tout en le renouvelant. Ils sont rejoints à cette occasion par Chiara Parisi, directrice des programmes culturels de la Monnaie de Paris, pour offrir un regard renouvelé. Avec plus de quarante projets, l’exposition à Paris gagne en ampleur et en latitude. Le projet initial est revisité par les artistes ayant participé à la première édition (Christian Boltanski, Maria Eichhorn, Hans-Peter Feldmann, Jef Geys, Gilbert & George, Douglas Gordon, Christine Hill, Carsten Höller, Fabrice Hyber, Wolfgang Tillmans, Lawrence Weiner et Franz West), auxquels s’ajoutent de nouvelles collaborations (Etel Adnan & Simone Fattal, Paweł Althamer, Kerstin Brätsch & Sarah Ortmeyer, James Lee Byars, Heman Chong, Jeremy Deller, Andrea Fraser, Gloria Friedmann, Felix Gonzalez-Torres, Bertrand Lavier, Jonathan Horowitz, Koo Jeong-A, Alison Knowles, Angelika Markul, Gustav Metzger, Otobong Nkanga, Roman Ondak, Yoko Ono, Philippe Parreno, Sean Raspet, Takako Saito, Daniel Spoerri, Rirkrit Tiravanija, Amalia Ulman, Franco Vaccari et les artistes Ho Rui An, Félix Gaudlitz et Charlie Malgat de 89plus, le projet international de recherche multiplateforme, conçu comme une cartographie de la génération née à partir de 1989 par Hans Ulrich Obrist et Simon Castets. L’exposition devient aussi un lieu de diffusion des numéros de Point d’ironie (agnès b.).

Dans les murs de la dernière manufacture dans le centre de Paris, l’exposition permet de revenir sur le mythe de l’unicité de l’œuvre d’art et de questionner ses modes de production. A l’image des monnaies, les œuvres sont vouées à la dispersion. Lieu d’interaction entre les visiteurs et les artistes, cette exposition se caractérise par sa forme ouverte et évolutive avec, au moment du finissage, la disparition des œuvres due à leur dissémination totale. Au-delà des circuits économiques habituels, Take Me (I’m Yours) propose un modèle basé sur l’échange et le partage, et soulève ainsi la question de la valeur d’échange de l’art, chère à la Monnaie de Paris.

Take Me (I’m Yours) place le visiteur au centre du dispositif en l’invitant à s’emparer des œuvres et contribuer ainsi à leur dissémination. Les dons des artistes permettent au public de franchir cette barrière physique et morale qui le sépare des œuvres d’art en les emportant avec eux et en donnant ainsi une nouvelle vie aux objets.

Les artistes choisissent de donner aux visiteurs des objets variés qu’ils créent spécialement pour l’exposition comme des œufs peints (Kerstin Brätsch et Sarah Ortmeyer), des sculptures d’os du bonheur produites par une imprimante 3D (Angelika Markul), des badges (Gilbert & George), des DVD qui s’effacent au fur et à mesure qu’on les lit (Philippe Parreno), des marques pages en cuir (Amalia Ulman), des objets trouvés comme des vêtements à emporter dans un sac (Christian Boltanski), des objets que nous connaissons tous comme des petites sculptures de le Tour Eiffel (Hans-Peter Feldmann), des objets en papiers comme des cartes portant des noms de poètes (Etel Adnan), des prospectus proposant un service culturel aux institutions et aux entreprises (Andrea Fraser), une biographie avec une sélection d’ouvrages des trois commissaires de l’exposition (Maria Eichhorn), des confettis en papier rose portant l’inscription « Be Quiet » (James Lee Byars), des cartes de visite peintes en noir (Heman Chong), des posters (Felix Gonzalez-Torres), des pochoirs (Lawrence Weiner), des cartes postales (Hans Peter Feldmann, Yoko Ono, Danh Vo), un journal édité spécialement pour l’exposition (Jef Geys), des magazine créés par des artistes (point d’ironie - agnès b). Des artistes offrent également des œuvres qui disparaissent par la consommation qu’en font les visiteurs comme des boîtes de sardines et des morceaux d’une squelette en marzipan (Daniel Spoerri), de l’eau de rose distillée sur place avec des hosties (Rirkrit Tiravanija), des pilules à l’effet inconnu (Carsten Höller) et des bonbons de la couleur du ciel (Felix Gonzalez-Torres).

D’autres types d’échange sont proposés aux visiteurs comme une transaction monétaire d’un objet contre de l’argent, notamment dans des distributeurs (Fabrice Hyber, Christine Hill, Yoko Ono), mais aussi le troc (Paweł Althamer, Roman Ondak) ou encore un espace de libre service sans intervention monétaire (Jonathan Horowitz). Le public est également invité à suivre les instructions des artistes pour participer à un jeu (Douglas Gordon) ou à laisser une trace visible de son passage dans l’exposition participant ainsi à la création de l’œuvre jour après jour (Gustav Metzger, Yoko Ono, Franco Vaccari, Lawrence Weiner). D’autres artistes leur offrent un service comme le fait de pouvoir se reposer (Franz West) ou encore de faire une ballade avec un chien (Koo Jeong-A).

L’exposition se transforment jour après jour par le passage du public. Elle déborde le cadre des seuls salons d’exposition, les artistes (Charlie Malgat et Ho Rui An) s’emparant de l’application Google pour la visiter en mêlant le passé de l’exposition à la Serpentine à Londres en 1995, le présent à la Monnaie de Paris en 2015, le futur avec les prochaines versions possibles de cette exposition amenée à voyager ou encore de la boîte d’un bouquiniste en face de la Monnaie de Paris (Félix Gaudlitz). Elle se transforme chaque jour à travers les gestes des artistes qui vont surprendre les visiteurs lors d’actions ponctuelles : avec la poésie d’Etel Adnan ou de Fabrice Hyber ou encore à l’occasion de la FIAC du 22 au 24 octobre avec Simone Fattal, Kerstin Brätsch et Sarah Ortmeyer, Jeremy Deller, Gilbert & George, Alison Knowles, Bertrand Lavier, Otobong Nkanga, Takako Saito. En parallèle de ces évènements, Federico Nicolao propose une chronique quotidienne de l’exposition sur Instagram.

La Monnaie de Paris, nouvel acteur culturel

Fondée en 864, la Monnaie de Paris est doyenne des institutions françaises. Ses ateliers d’art parisiens sont installés depuis 1775.

Afin de faire découvrir aux visiteurs ce patrimoine, la Monnaie de Paris s’est engagée dans une ambitieuse transformation de son site parisien. La nouvelle offre culturelle comprend, depuis 2014, une programmation artistique conçue autour de projets d’envergure consacrés à des artistes confirmés et émergents (Rob Pruitt, John Baldessari, Mohamed Bourouissa, Paul McCarthy, Marcel Broodthaers…) dans les salles XVIIIe siècle restaurées, le restaurant gastronomique de Guy Savoy et, en 2016, le musée.

L’exposition Take me (I’m yours) est conçue avec la complicité de Eva Albarran et Three Steps to Heaven et avec le soutien de Ecotextile.

Gilbert & George, THE BANNERS, 2015 Courtesy of the artists and White Cube, London and Galerie Thaddaeus Ropac, Paris
 Felix Gonzalez-Torres, “Untitled” (Revenge), 1991 © The Felix Gonzalez-Torres Foundation
Franco Vaccari, Esposizione in tempo reale N.4. Lascia su queste pareti una traccia fotografica del tuo passaggio Courtesy the artist and P420, Bologna  Lawrence Weiner, NAU EM I ART BILONG YUMI Courtesy of Moved Pictures Archive, NYC
Daniel Spoerri, Eat Art Happening, 2015 Courtesy of the artist
Hans-Peter Feldmann © Guy-Editions A. Leconte.
Carsten Höller, Pill Clock, 2015. Courtesy of the artist and Air de Paris, Paris
Dispersion Christian Boltanski
Wish tree, Yoko Ono
Franz West. Copyright of the artist. Courtesy of Zerynthia – RAM Radioartemobile, Roma
Sarah Ortmeyer, KOKO, 2015  Kerstin Brätsch / Sarah Ortmeyer, MONSTER (KOKO edition), 2015 KOKO, 2015, Courtesy of Sarah Ortmeyer and Dvir Gallery MONSTER (KOKO edition), 2015, Courtesy of Kerstin Brätsch and Gavin Brown’s enterprise, New York / Sarah Ort
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DOCUMENTATIONS
Informations pratiques

Horaires d’ouverture

Tous les jours, 11h – 19h

Jeudi jusqu’à 22h

11, Quai de Conti

75006 Paris

CONTACT

Avril Boisneault avril@claudinecolin.com