Collectionneur, marchand et critique d’art, Wilhelm Uhde a été l’un des premiers amateurs du cubisme, avant de se battre pour la reconnaissance de ceux qu’il nomma les « primitifs modernes » : André Bauchant, Camille Bombois, Séraphine Louis, Henri Rousseau, Louis Vivin, entre autres… En suivant le parcours d’Uhde, depuis sa rencontre avec Picasso jusqu’à sa découverte de Séraphine Louis, le LaM met en lumière une sélection d’œuvres étonnantes provenant d’importantes collections publiques et privées, françaises et internationales.
Wilhelm Uhde est né en Allemagne en 1874. Juriste de formation, il se fixe à Paris en 1904 pour se consacrer à sa véritable passion, l’art d’avant-garde. Il assiste à la naissance du cubisme chez Picasso et Georges Braque et prend la défense du peintre Henri Rousseau, dit le Douanier. Installé à Senlis en 1912, il découvre avec fascination les travaux de sa femme de ménage, Séraphine Louis, et entreprend de la faire connaître dans le cercle des amateurs d’art. Mais la déclaration de guerre l’interrompt dans sa lancée : citoyen allemand, donc ennemi, il quitte précipitamment la France, et sa collection est saisie, puis vendue. De retour en France au milieu des années 1920, désargenté, il se consacre pleinement à la reconnaissance de ceux qu’il nomme d’abord les « peintres du Coeur-Sacré », puis les « primitifs modernes ». C’est ainsi qu’il désigne ceux qu’on appelle aujourd’hui, faute d’un meilleur terme, les peintres naïfs : André Bauchant, Camille Bombois, Séraphine Louis, qu’il retrouve en 1927, Henri Rousseau et Louis Vivin. Si le consensus n’a jamais été trouvé pour qualifier les oeuvres de ces peintres autodidactes, de nombreuses personnalités acquises à l’avant-garde les ont attentivement regardées : Wilhelm Uhde, bien sûr, et d’éminents collectionneurs parmi lesquels, en première ligne, Roger Dutilleul, à l’origine de la collection d’art moderne du LaM. Entre le rappel à l’ordre des années 1920 et l’invention de l’art brut dans les années 1940, « l’art naïf » joue un rôle équivoque et peu étudié. À travers l’exposition De Picasso à Séraphine, Wilhelm Uhde et les Primitifs modernes, le LaM se penche sur ce champ artistique souvent négligé et méconnu.
Wilhelm Uhde est né en Allemagne en 1874. Juriste de formation, il se fixe à Paris en 1904 pour se consacrer à sa véritable passion, l’art d’avant-garde. Il assiste à la naissance du cubisme chez Picasso et Georges Braque et prend la défense du peintre Henri Rousseau, dit le Douanier. Installé à Senlis en 1912, il découvre avec fascination les travaux de sa femme de ménage, Séraphine Louis, et entreprend de la faire connaître dans le cercle des amateurs d’art. Mais la déclaration de guerre l’interrompt dans sa lancée : citoyen allemand, donc ennemi, il quitte précipitamment la France, et sa collection est saisie, puis vendue. De retour en France au milieu des années 1920, désargenté, il se consacre pleinement à la reconnaissance de ceux qu’il nomme d’abord les « peintres du Coeur-Sacré », puis les « primitifs modernes ». C’est ainsi qu’il désigne ceux qu’on appelle aujourd’hui, faute d’un meilleur terme, les peintres naïfs : André Bauchant, Camille Bombois, Séraphine Louis, qu’il retrouve en 1927, Henri Rousseau et Louis Vivin. Si le consensus n’a jamais été trouvé pour qualifier les oeuvres de ces peintres autodidactes, de nombreuses personnalités acquises à l’avant-garde les ont attentivement regardées : Wilhelm Uhde, bien sûr, et d’éminents collectionneurs parmi lesquels, en première ligne, Roger Dutilleul, à l’origine de la collection d’art moderne du LaM. Entre le rappel à l’ordre des années 1920 et l’invention de l’art brut dans les années 1940, « l’art naïf » joue un rôle équivoque et peu étudié. À travers l’exposition De Picasso à Séraphine, Wilhelm Uhde et les Primitifs modernes, le LaM se penche sur ce champ artistique souvent négligé et méconnu.