Cette exposition prend comme point de départ une hypothèse : celle de convoquer le rêve, à la fois comme sujet et comme espace, pour ce qu’il peut nous raconter aujourd’hui de nos modes de relation et de représentation. C’est dans ce même double mouvement, réflexif et plastique, que cette exposition s’inscrit, en réunissant à la fois des artistes, Amie Barouh et Chloé Quenum, et le philosophe Mohamed Amer Meziane, avec pour trait commun de faire appel à cet espace onirique.
Chacun.e à sa manière semble le convoquer dans sa pratique comme un lieu d’expérience et de pensée, toujours souple et mobile, non pour décele ce qu’il comporte de réel ou d’imaginaire, mais pour sa capacité à créer d’autres formes d’interactions et nous permettre de dépasser certaines dichotomies, en partie héritées de la pensée occidentale. Dans un souhait de déplacer les approches et les regards, tous trois s’attachent ainsi à faire entrer dans leurs processus d’autres récits, signes ou concepts apparus dans différentes régions du monde
À propos des artistes :
Chacun.e à sa manière semble le convoquer dans sa pratique comme un lieu d’expérience et de pensée, toujours souple et mobile, non pour décele ce qu’il comporte de réel ou d’imaginaire, mais pour sa capacité à créer d’autres formes d’interactions et nous permettre de dépasser certaines dichotomies, en partie héritées de la pensée occidentale. Dans un souhait de déplacer les approches et les regards, tous trois s’attachent ainsi à faire entrer dans leurs processus d’autres récits, signes ou concepts apparus dans différentes régions du monde
À propos des artistes :
Amie Barouh (née en 1993 vit et travaille à Sète) réalise, dans ses films, des représentations à la fois douces et brutales, poétiques et réalistes, des différentes réalités de la vie des Roms à Paris. Elle met en lumière des lieux habituellement négligés et donc rendus invisibles, les dévoilant comme des espaces de vie. En même temps, les films de Barouh relèvent d'une démarche profondément personnelle. Elle y raconte ses propres relations, ses espoirs, ses sentiments, son amour et sa tendresse, ses peurs et ses rêves, la manière dont elle rencontre les autres, dont elle les accueille dans sa vie. Elle est diplômée de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Chloé Quenum, née en 1983, vit et travaille à Paris. Elle développe une pratique artistique fondée sur la manipulation d’éléments graphiques, linguistiques et mobiles issus de cultures variées, qu’elle extrait de leur contexte d’origine pour en proposer une schématisation. Ces formes, devenues signes ou motifs décoratifs aux origines indéterminables, interrogent le pouvoir évocateur du déplacement contextuel et sa capacité à générer de nouveaux récits. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives dans des institutions en France et à l’international, parmi lesquelles : le Musée d’Art et de Culture Soufis, Chatou (2024), le Palazzo delle Esposizioni, Rome (2024), le Musée des Beaux-Arts de Pau (2023), le Palais de Tokyo, Paris (2021, 2014), la Fondation Pernod-Ricard (2021, 2014, 2013), la Fondation Kadist (2021, 2018), le Centre Pompidou (2019), la Fondation Louis Vuitton (2015), le Collège des Bernardins (2014) ou encore le Plateau – FRAC Île-de-France (2012).
Ses oeuvres sont présentes dans les collections du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, ainsi que dans celles des FRAC Alsace, Île-de-France, Grand Large et Nouvelle-Aquitaine, du Crédit municipal de Paris, de la Fondation Kadist et de Lafayette Anticipations. En 2024, Chloé Quenum représente le Bénin à la 60e Biennale de Venise.
Mohamed Amer Meziane est philosophe et professeur assistant à l’université Brown (États-Unis). Agrégé, il a soutenu une thèse sur la sécularisation comme effet de la « rencontre coloniale » à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son travail explore également la généalogie de l’extractivisme des « États fossiles » contemporains et appelle à une métaphysique de la décolonisation incarnée dans une écologie prenant en considération « ce qui excède » la terre, dépassant ainsi le tournant ontologique de l’anthropologie. Auteur de Des empires sous la terre (2021) et Au bord des mondes (2023), ainsi que de nombreux articles, il est membre du comité de rédaction de la revue Multitudes et a enseigné à l’université Columbia et à l’université libre de Berlin. Son premier livre a remporté le prix de la traduction de la Villa Albertine.
Chloé Quenum, née en 1983, vit et travaille à Paris. Elle développe une pratique artistique fondée sur la manipulation d’éléments graphiques, linguistiques et mobiles issus de cultures variées, qu’elle extrait de leur contexte d’origine pour en proposer une schématisation. Ces formes, devenues signes ou motifs décoratifs aux origines indéterminables, interrogent le pouvoir évocateur du déplacement contextuel et sa capacité à générer de nouveaux récits. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives dans des institutions en France et à l’international, parmi lesquelles : le Musée d’Art et de Culture Soufis, Chatou (2024), le Palazzo delle Esposizioni, Rome (2024), le Musée des Beaux-Arts de Pau (2023), le Palais de Tokyo, Paris (2021, 2014), la Fondation Pernod-Ricard (2021, 2014, 2013), la Fondation Kadist (2021, 2018), le Centre Pompidou (2019), la Fondation Louis Vuitton (2015), le Collège des Bernardins (2014) ou encore le Plateau – FRAC Île-de-France (2012).
Ses oeuvres sont présentes dans les collections du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, ainsi que dans celles des FRAC Alsace, Île-de-France, Grand Large et Nouvelle-Aquitaine, du Crédit municipal de Paris, de la Fondation Kadist et de Lafayette Anticipations. En 2024, Chloé Quenum représente le Bénin à la 60e Biennale de Venise.
Mohamed Amer Meziane est philosophe et professeur assistant à l’université Brown (États-Unis). Agrégé, il a soutenu une thèse sur la sécularisation comme effet de la « rencontre coloniale » à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son travail explore également la généalogie de l’extractivisme des « États fossiles » contemporains et appelle à une métaphysique de la décolonisation incarnée dans une écologie prenant en considération « ce qui excède » la terre, dépassant ainsi le tournant ontologique de l’anthropologie. Auteur de Des empires sous la terre (2021) et Au bord des mondes (2023), ainsi que de nombreux articles, il est membre du comité de rédaction de la revue Multitudes et a enseigné à l’université Columbia et à l’université libre de Berlin. Son premier livre a remporté le prix de la traduction de la Villa Albertine.