01 Oct. 2010
30 Juin 2011

LES RIVES DE SAÔNE - SYNOPSIS POUR UN RIVER MOVIE

Grand Lyon - Communaute urbaine

Réaménagement urbain des 50 km de Rives de Saône - D’octobre 2010 à juin 2013 : 1ère phase

Le projet d’aménagement des Rives de Saône, vaste programme d’urbanisme et d’art public qui s’étend sur 14 communes du val de Saône, dont 5 arrondissements de la Ville de Lyon, vise à rendre la Saône aux habitants, et à leur proposer une nouvelle forme d’art de vivre en ville, au plus près de l’eau. Une première tranche du projet sera livrée en 2013.

Cet ambitieux projet entend reconquérir près de 50 km de berges (soit 25 km sur chacune des rives), afin d’offrir aux promeneurs et à tous les usagers de la Saône la possibilité d’un cheminement continu, rythmé par des œuvres d’art créées spécialement, en concertation avec les maîtres d’œuvre. Ces parcours leur permettront véritablement de se réapproprier la rivière, de redécouvrir au fil de l’eau, entre la Confluence et Neuville-sur-Saône, un patrimoine architectural et paysager exceptionnel, une flore et une faune peu mis en valeur jusqu’alors, et des usages sportifs, ludiques en lien avec les quartiers.

Sept maitres d’œuvres, treize artistes sur la Saône

Placé sous la direction d’une maîtrise d’ouvrage (la délégation générale au développement urbain de la communauté urbaine) le Grand Lyon a sélectionné 7 équipes de maîtres d’œuvres : HYL Paysagiste et architecte - Arnaud Yver/Pascale Hannetel ; Dumetier Design architecte et urbaniste - Bruno Dumetier + ALEP-Charlotte Schoepen architecte du patrimoine ; ILEX Paysage et Urbanisme - Jean-Claude Durual ; BASE paysagiste et urbaniste - Bertrand Vignal ; Tim Boursier-Mougenot & Anne-Laure Giroud Paysagistes et urbanistes + ALEP Philippe Allart architecte du patrimoine ; IN SITU Architectes Paysagistes - Emmanuel Jalbert ; la 8ème équipe, qui aura la responsabilité du quai Rambaud-Espace Marchand Kitchener, sera choisie sous peu. La communauté urbaine a par ailleurs sélectionné pour la direction artistique le tandem Jérôme Sans - APC+AIA qui travaillera aux côtés de 13 artistes Tadashi Kawamata, Michael Elmgreen et Ingar Dragset, Pablo Reinoso, Meschac Gaba, Pascale Marthine-Tayou, Erik Samakh, Jean-Michel Othoniel, Richard Woods, Sabina Lang et Daniel Baumann, Le Gentil Garçon et Didier Fiuza Faustino. 

Le projet obéit à un processus original : on compte autant de maîtrises d’œuvre que de sites. De plus, contrairement à l’usage voulant que les œuvres d’art s’insèrent après-coup parmi les interventions urbanistiques, ou que les maîtres d’œuvres proposent eux-mêmes des plasticiens, le Grand Lyon a choisi de placer dès l’origine le programme des Rives de Saône sous les auspices d’une direction artistique globale, afin que le regard des artistes apporte un autre éclairage sur les problématiques urbaines. Dialoguant avec le duo Jérôme Sans et APC+AIA, qui veille à établir un dialogue permanent entre les divers intervenants, les huit équipes de maîtres d’œuvre et les artistes auront ainsi à cœur de répondre à un cahier des charges précis. D’autant qu’architectes, paysagistes et artistes ont associé à leurs recherches sur les enjeux du projet les citoyens (associations, riverains, pêcheurs, clubs d’aviron, etc.), afin que chaque réalisation des Rives de Saône constitue un dialogue inédit entre l’art et un site particulier. L’artiste comme l’urbaniste se trouvant dans la même démarche d’apprivoisement et de jeu de révélation de ces rives. 

Un parcours contrasté – Horizon 2013

Ce projet d’envergure s’organise en plusieurs séquences qui réhabiliteront des sites contrastés et dotés chacun d’une identité forte : de la ville à la campagne, de l’architecture Renaissance au patrimoine industriel et écologique… Ces divers sites seront pour les promeneurs autant de scènes constituant la trame d’une sorte de film, lequel racontera, par le biais d’une déambulation poétique, l’histoire d’une rivière et des cités qui en épousent les linéaments, des hommes qui en habitèrent et en peuplent encore les rives. 

La première de ces séquences, « tournée » à partir de 2011, sera inaugurée en 2013. Elle concerne 8 sites, en grande majorité sur la rive gauche de la Saône : le débouché de la passerelle du Palais de Justice (Lyon 5e), le bas port Rambaud-Espace Kitchener-Marchand (Lyon 2e), la promenade du Défilé de la Saône (Lyon 1er et 2e), le bas-port Gillet (Lyon 1er -Lyon 4e), le chemin nature (Lyon 4e et Caluire-et-Cuire), l’ancienne écluse de Caluire-et-Cuire, la promenade de Fontaines-sur-Saône, et la promenade des guinguettes de Rochetaillée sur Saône. 

Enjeux

Les enjeux énoncés dans le cahier des charges impliquaient en premier lieu de développer des parcours piétons au plus près de l’eau (favorisant la promenade et la course à pied) sur des rives souvent étroites : elles sont, lorsqu’elles existent, aussi bas-ports, c'est-à-dire construites dans la séquence urbaine, et plus naturelles dans la Saône bucolique ou le Val de Saône. Il s’agit également de créer des lieux de détente (aires de jeux, placettes basses, etc.) et d’usages (aménagements pour les sports nautiques, la pêche, la navigation, etc.), et de mettre en valeur les grandes centralités d’agglomération. Les lauréats ont notamment pour tache de relier les quartiers et villages limitrophes, et de connecter le parcours des Rives de Saône aux promenades existant sur les collines environnantes.

Le Fil rouge

Un soin particulier sera apporté pour que chaque site se raccorde harmonieusement aux autres en une sorte de fondu-enchaîné : ce sera là, notamment, le rôle dévolu au Fil rouge déroulé tout au long du parcours par l’artiste japonais Tadashi Kawamata, dont le vocabulaire artistique (estacades et mobilier en bois de récupération) tissera une manière de trame narrative. Pareillement, les œuvres des douze autres artistes rythmeront et accompagneront un trajet par nature linéaire, en introduisant ça et là de la surprise en des points stratégiques en lien avec les usages et les lieux. 

En outre, tous les acteurs de ce projet ont du intégrer à leurs réflexions le fait que tous les sites retenus constituent des zones inondables, sachant que la Saône, en dépit de sa placidité, n’en demeure pas moins une rivière sauvage dont les crues sont légendaires. Cela implique une certaine humilité devant ses débordements, et il s’agit ici de s’insinuer avec intelligence dans un paysage et un écosystème plus que de les transformer radicalement. 

Rives de Saône : épisode 2…

On sait déjà que ce premier river movie de la Saône, long métrage de plusieurs kilomètres, aura des suites. Dès 2016, d’autres sites prolongeront cette histoire en train de s’écrire : les Terrasses de la presqu’île (avec la construction d’un nouveau parking St Antoine), les quais de l’Industrie à Vaise, la Loupe d’Albigny-Couzon, ou encore les marches de Neuville-sur-Saône, viendront enrichir un parcours où l’art contemporain et les usages diversifiés des bords de Saône s’épouseront mélodieusement, afin d’offrir aux habitants de l’agglomération lyonnaise de nouveaux lieux de sociabilité.

1/2

DOCUMENTATIONS
CONTACT

Contact presse :

Samya Ramdane / samya@claudinecolin.com