17 Oct. 2012
07 Jan. 2013

MARKUS SCHINWALD

PALAIS DE TOKYO

Métamorphoses

Markus Schinwald développe un travail protéiforme en empruntant aux univers du spectacle – danse, performance, opéra – pour mettre en scène des corps humains métamorphosés par des prothèses, des accessoires, des extensions physiques étranges. Ce jeu de manipulation transforme le corps en objet culturel, en artefact. Cette mise à l’épreuve physique et psychologique du corps, cette métamorphose dira-t-on est d’ailleurs poussée à son paroxysme dans son film le plus célèbre, Dictio pii (2001), acquis par la Tate Modern.

Ombres et lumières

Dans la Galerie Wilson, Markus Schinwald explore l’architecture monumentale du Palais de Tokyo pour concevoir une installation aux allures théâtrales qui, par des jeux d’ombre et de lumière et des manipulations de l’espace et du temps, invite le visiteur à découvrir un univers dérangeant, angoissant. Transformant les conventions architecturales, manipulant les codes esthétiques, il déplace le cadre muséal vers de nouvelles sphères.

Entre les styles, par-delà les époques

Brassant mythes et histoire de l’art, psychanalyse et théorie culturelle, Markus Schinwald développe une collection d’objets d’art qui jongle avec les styles, les époques, les identités, les techniques. Fascinant, inquiétant, l’univers halluciné de Markus Schinwald, nourri de scénarii dérangeants, place le spectateur au cœur de son système. 

Labyrinthes impossibles

Entre chorégraphie impossible, claustrophobie et comportement obsessionnel, les sculptures et vidéos de Markus Schinwald participent d’une réflexion de l’artiste sur l’existence individuelle et collective dans un espace circonscrit. Ce rapport à l’autre se développe de façon prégnante dans ses installations labyrinthiques où il n’hésite pas, cette fois-ci, à manipuler l’architecture afin de perturber le cheminement attendu et logique du spectateur au sein d’un espace épuré où les murs semblent comme en lévitation, générant interstices et points de vue originaux.

Vers l'étrange

À la Biennale de Venise en 2011, l’installation de Markus Schinwald pour le Pavillon autrichien était l’une des plus électrisantes. Architecture blanche et étroite, suspendue et labyrinthique, portraits peints dans un style hollandais du XVIIe siècle avec des personnages dotés de prothèses, sculptures en « pied de table » recourbées et placées dans les coins, vidéo dont la gestuelle du protagoniste qui tente en vain de sortir son pied coincé dans la fente d’un mur reste énigmatique : tout concourt à l’étrangeté, au décalage.

Perturber la perception 

Dans le prolongement de son installation à Venise, il présente lors de sa première exposition à la galerie Yvon Lambert un bloc sculptural, aux allures théâtrales, qui avec ses failles et ses fentes, sa blancheur et sa géométrie, interroge la place du corps dans l’espace. Le regard est aussi au cœur de ce dispositif. Car les portraits, souvent affublés de prothèse et accrochés aux cimaises, sont obstrués par la masse cubique. En cachant le visible, Markus Schinwald sème le trouble dans notre perception.

Commissaire : Alexis Vaillant 

DOCUMENTATIONS
Informations pratiques

Palais de Tokyo site de création contemporaine
13, avenue du Président Wilson à PARIS 
Informations 
+33 1 47 23 54 01

DIRECTION

Mathilde Beaujard

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CONTACT

Mathilde Beaujard mathilde@claudinecolin.com

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