21 Oct. 2008
20 Déc. 2008

BERLINDE DE BRUYCKERE

Espace Claude Berri, Paris

Vernissage lundi 20 octobre 2008 de 18 à 21 heures
Présentation à la presse à partir de 14 heures


La curiosité et l’intérêt de Claude Berri pour le travail de Berlinde de Bruyckere se sont transformés en véritable passion après la visite de son atelier à Gand en octobre 2007.
Cette rencontre au coeur même de l’univers de Berlinde de Bruyckere donnera naissance à un projet d’exposition à l’espace Claude Berri.

Les sculptures et les dessins de Berlinde de Bruyckere évoquent la dualité éternelle entre la vie et la mort.
L’Homme ou le cheval – animal de prédilection de l’artiste - sont des figures tragiques et troublantes dans l’oeuvre de Berlinde.
Troublantes par le réalisme saisissant de ces corps entre souffrance et désir. Troublantes encore par leurs mises en scènes - elles sont autant protégées qu’étouffées par des couvertures empilées dont la douceur contraste avec la raideur vernaculaire des corps. Troublantes, parce qu’elles évoquent, même sous l’apparence plus poétique et mélancolique d’un arbre, la souffrance, la mort, le corps qui redevient vie végétale, mais aussi la supériorité de la nature.

Le corps acéphale en contorsion de la Pietà rappelle les flamands Roger van der Weyden et Brueghel. Tel un Christ en descente de croix, ce corps fascine par sa brute réalité presque insoutenable. À Gand, dans son atelier, l’artiste chauffe les cires sur un poêle avant de les mélanger aux pigments, puis elle coud, module la matière afin de créer ces corps.

019, 2007 est une vitrine d’arbres et de couvertures bien rangées, autres motifs de prédilection. Tel un cabinet de curiosité, l’artiste joue du contraste des matériaux. Tandis que la verticalité irrégulière des fûts rappelle celle des corps, Berlinde de Bruyckere renvoie plutôt au déchirement de l’homme, à sa volonté d’échapper à sa condition charnelle. Par la disposition de son oeuvre, des troncs tels des corps assechés enfermés dans une vitrine, l’artiste évoque la pratique muséale de l’exposition.

Le corps humain, l’arbre ou le cheval deviennent des métaphores du cycle de la vie et du rapport ontologique de l’homme à la nature. Leur apparence meurtrie provoque le silence du spectateur, alors inconfortable face à l’ambiguïté des motifs. À la fois douces et effrayantes, les oeuvres de Berlinde de Bruyckere fascinent et laissent silencieux.

DOCUMENTATIONS
Informations pratiques
Espace Claude Berri
4, passage Sainte Avoye 75003 Paris
Du mardi au samedi, 11h -13h/14h-19h
t 01 44 54 88 50
f 01 44 50 10 36
contact@espace-claudeberri.com
www.espace-claudeberri.com
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Contact Presse :
Valentine Dolla
valentine@claudinecolin.com