01 Juil. 2015
23 Nov. 2015

WARHOL UNDERGROUND

Une relecture inédite de l’œuvre du pape du pop art à travers ses liens avec la scène new- yorkaise underground : musique, danse, cinéma...

L’exposition mettra en lumière l’influence de la scène musicale, du cinéma underground et de l’avant-garde chorégraphique new-yorkaises dans l’œuvre d’Andy Warhol (1928-1987). Elle sera l’occasion de célébrer les cinquante ans de la rencontre de Warhol avec le groupe de rock new-yorkais The Velvet Underground, dont il devint le producteur.

« Je n’ai jamais voulu être peintre, j’ai toujours voulu être danseur de claquettes », déclarait Warhol, alors même que l’œuvre du pape du pop art est souvent réduite à sa dimension picturale. « Je ne peins plus. J’ai abandonné la peinture il y a à peu près un an et maintenant je ne fais plus que des films. La peinture était seulement une phase que j’ai traversée », ajoutait-il. Nombre de déclarations de l’artiste montrent combien son œuvre, extrêmement protéiforme, a dépassé la peinture, ainsi qu’il aimait lui-même à le penser.

La musique, présente tout au long du parcours, guidera le visiteur dans une redécouverte de l’œuvre de Warhol, à travers plus de 150 photographies de Nat Finkelstein, Hervé Gloaguen, Fred W. McDarrah, David McGabe, Billy Name, Steve Schapiro ou encore Stephen Shore, électrisé par l’univers de la Factory, des films et quelques unes des œuvres les plus emblématiques de l’artiste (Ten Lizes, Brillo Soap Pads Box, Campbell's Soup Cans, White Disaster ou Big Electric Chair). S’y ajouteront des documents d’archives et des pochettes de disques – considérées par Andy Warhol comme des œuvres à part entière –, donnant une tonalité à la fois visuelle et auditive à l’œuvre d’Andy Warhol.

Revenant sur la rencontre de Warhol avec le Velvet Underground cinquante ans auparavant, et sur son caractère décisif dans le cadre de l’émergence d’une sensibilité plus sombre dans ces swinging sixties, l’exposition évoquera le microcosme de la légendaire Silver Factory, atelier aux murs recouverts de feuilles d’aluminium comme un miroir géant, à la fois lieu de production et de rencontres de la scène underground, ainsi que de concerts, projections et fêtes. La Factory constitue alors pour les artistes un lieu ouvert à tous, où Warhol s’emploie à produire des « Superstars ». Elle apparaît comme l’archétype de l’œuvre d’art totale, abritant des séances de spectacle multimédia, mélange de performance artistique et de boîte de nuit, où la vie et l’œuvre d’art fusionnent. La reconstitution de l’Exploding Plastic Inevitable, présenté pour la première fois en France dans le cadre de l’exposition, invitera ainsi le visiteur à plonger au cœur de cette expérience fascinante.

Fin connaisseur de la musique expérimentale de son époque, Warhol en transpose les règles de composition dans le domaine pictural, et s’en inspire pour réaliser toutes sortes d’avatars : pochettes de disques, illustrations, photos, polaroïds... La danse, et plus particulièrement les recherches du Judson Dance Theater, joue également un rôle essentiel dans le modèle que Warhol transpose à la Factory. La présentation de Rain Forest (1968), chorégraphie de Merce Cunningham au cours de laquelle les danseurs évoluent dans les Silver Clouds de Warhol, nuages argentés comme les murs de la Factory, sera un temps fort du parcours.

L’exposition Warhol Underground est réalisée en partenariat avec le Musée Andy Warhol, l’un des quatre Carnegie Museums de Pittsburgh et la Tate Liverpool. 

 

Merce Cunningham, Meg Harper, Rainforest, Paris, 1970 Photo © James Klosty
Stephen Shore, Lou Reed, Andy Warhol, 1965-1967 Photographie N/B, 48,3 × 32,4 cm Édition de 8 © Stephen Shore, courtesy 303 Gallery, New York
Andy Warhol, Self Portrait, 1986 Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne © The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / ADAGP, Paris 2015. © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
Stephen Shore, Andy Warhol, the Factory, NYC, 1965-1967 Photographie N/B, 32,4 × 48,3 cm Édition de 8 © Stephen Shore, courtesy 303 Gallery, New York
Andy et Robert Rauschenberg dans le studio de Rauchenberg, New York, hiver 1964-65. © Photo David Mc Cabe
Andy pose devant le mur argenté de la Factory, New York, 1965.  © Photo David Mc Cabe
Andy et Gerard Malanga masquant l'arrière-plan d'une Flower painting pour préparer la peinture de l'image de la fleur, La Factory, New York, Mars 1965 © Photo David Mc Cabe
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