Rassemblant près d’une centaine d’oeuvres, elle dresse un panorama exhaustif du travail de l’artiste, depuis ses dessins au crayon des années 1995 à 2010 jusqu’à ses collages les plus récents, en passant par ses sculptures architecturales et ses collages photographiques des années 2006-2010.

Parfaitement singulière, l’oeuvre de Jockum Nordström se développe essentiellement à partir de matériaux pauvres comme le papier ou le carton, selon une écriture tout à la fois naïve et érudite, descriptive et énigmatique. Aussi, les histoires qu’il nous propose, au travers d’images parsemées d’objets, d’animaux et de personnages, sontelles d’une élégance indéniable, totalement attachantes et parfaitement déroutantes. « Il nous offre ainsi des contes pour adultes, oniriques, imaginatifs, sautant entre les mondes et les époques », explique Lars Nittve, ancien directeur du Moderna Museet de Stockholm.

Parmi ses nombreuses sources d’inspiration, l’artiste cite la musique – qu’il pratique – et la poésie. L’architecture en est une autre, à travers le regard attentif qu’il pose sur l’espace urbain de la ville de Stockholm et sa banlieue, dans laquelle il a grandi. Il y fait référence aussi bien dans ses dessins que dans ses sculptures aux structures géométriques et fragiles. Sa démarche entrecroise également des références à la culture populaire ou savante suédoise, mais aussi au Folk Art américain, à l’art brut ou aux collages surréalistes. Son approche artistique dialoguera ainsi avec les trois collections
permanentes d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut du LaM.

L’exposition Jockum Nordström. Tout ce que j’ai appris puis oublié sera ensuite présentée au Camden Arts Centre de Londres du 26 juillet au 29 septembre 2013 et fera l’objet d’un ouvrage publié aux Éditions Hatje Cantz.