Dans le cadre de son programme « Factory », la Monnaie de Paris invite Michelangelo Pistoletto. L’artiste fait flotter sur la façade du bâtiment une série de drapeaux portant l’emblème du Troisième Paradis, signal d’une « transformation responsable de la société à travers la fonction génératrice de l'art », en direction du Musée du Louvre au sein duquel il présente à partir, du 24 avril jusqu’au 3 septembre 2013, l’exposition Année 1, Le Paradis sur Terre, d’après sa performance historique, Anno Uno.
Le symbole du Troisième Paradis est une reformulation du signe mathématique de l’infini. Les deux cercles opposés signifient la nature et l’artifice, l’anneau central est la conjonction des deux et représente la matrice de la renaissance.
A partir du 24 avril 2013, les drapeaux du Troisième Paradis, placés sur la Monnaie de Paris, indiquent la mutation que l’institution est en train de vivre accompagnée par les artistes.
Pour cet événement, la Monnaie de Paris édite une médaille conçue et signée par l’artiste.
Une performance historique pour la Nuit des Musées
A l’occasion de la Nuit des Musées, la Monnaie de Paris et le Musée du Louvre s’associent pour réactiver la performance de 1967, Sculpture de promenade.
Le 18 mai à 20h, Michelangelo Pistoletto invite le public à le suivre dans sa déambulation avec la Sphère de journaux, du parvis de la Pyramide du Louvre, la poussant jusqu’à la Monnaie de Paris, en passant par le Pont des Arts, pour revenir ensuite dans la cour du Musée du Louvre en traversant le Pont Neuf.
Mappemonde de journaux compressés, image du présent en mouvement dans l’histoire, la sculpture devient un objet mouvant élémentaire, qui transforme la ville en espace de jeu pour réintroduire la surprise visuelle.
L’artiste
Récompensé par le Lion d’Or à la Biennale de Venise en 2003, Michelangelo Pistoletto est une figure majeure de l’art contemporain international.
Créateur des « Tableaux Miroir » en 1962 et initiateur du mouvement de l’Arte Povera dans les années 60, il est mondialement connu pour une œuvre en constante évolution, hors classifications, qu’il conçoit à partir de media hétérogènes.
En 1998, il créé Cittadellarte dans une ancienne manufacture de laine à Biella, près de Turin, un véritable laboratoire destiné à replacer l’art au cœur de la fabrique sociale.
Pour Michelangelo Pistoletto l’art doit s’affirmer comme le lieu de l’interaction entre les diverses activités humaines, qu’elles soient sociales, économiques, industrielles ou politiques. Cette pensée est le cœur même du développement de la Factory à la Monnaie de Paris grâce à laquelle le champ artistique s’élargit à toutes les pratiques et techniques de l’institution.
Un laboratoire d’exception pour des artistes de renommées internationales
Dans le cadre du renouveau des programmes culturels de la Monnaie de Paris, la Factory invite chaque année un artiste à une immersion dans son univers industriel. Il découvre, dans les ateliers de la Monnaie de Paris du quai de Conti et au cœur de son usine de Pessac en Gironde, et en dialogue avec les ouvriers et artisans, leurs techniques et leurs matériaux. L’artiste participe à la mise en valeur et à la réinterprétation contemporaine des gestes et des savoir-faire traditionnels.
Fabrice Hyber, artiste invité en 2012, a crée 400.000 monnaies, Paris, œuvre présentée au Palais de Tokyo, ainsi que le projet pour un « Arc en ciel métallique » que les visiteurs pourront découvrir lors de la réouverture du site prévue en 2015.
La Monnaie de Paris, nouvel acteur culturel
Dans cette phase de chantier et de transformation, en avant-première de l’ouverture de ses espaces d’expositions, la Monnaie de Paris, en 2012, invitait pour la Nuit des Musées, Rob Pruitt à investir ses espaces rassemblant quatre vingt artistes pour son Flea Market. Puis, Mohamed Bourouissa réalise, pour la Nuit Blanche, une vidéo projetée sur la façade retraçant la création de la médaille à l’effigie du rappeur français Booba.