16 Mai 2013
31 Oct. 2013

MARSEILLE-PROVENCE 2013 : NUAGE

ARLES - MUSEE REATTU

L'EXPOSITION

proposant au visiteur une approche différente de l’art moderne et contemporain, l’exposition puise son sujet dans la nature. Elle s’intéresse aux structures anthropologiques de l’imaginaire, à travers un thème à résonance universelle, au croisement entre nature et culture, art et sciences naturelles.

L’exposition occupe la totalité du musée Réattu – soit plus de 1.000 m2.

 Le nuage

Manifestation, subtile ou grandiose, du cycle de la vie, spectacle naturel inépuisable, constamment renouvelé et toujours différent, le nuage est un objet de fascination sans fin ; il concentre tous les attributs du merveilleux : l’insaisissable, la métamorphose, et par-dessus tout l’apesanteur ; il est d’emblée le plus efficacedes ascenseurs d’imaginaire : celui qui nous permet de nous défaire de la gravité.

Phénomène naturel, doté d’une matière paradoxale, combinaison de contraires et d’extrêmes (masse, transparence, opacité, vapeur, inconstance, profusion), le nuage apparaît dans toutes les cultures comme une manifestation hors norme, éternellement branchée sur l’infini : c’est l’objet métaphysique par excellence.

Mais il est aussi, dans l’art, la poésie, la philosophie, ou la nimbologie, en vrai comme en rêve, le plus humain des corps célestes... Extraordinairement ambivalent, à la fois charnel et immatériel – comme le langage lui-même s’en fait si bien l’écho, de nimber à cumuler, ou même... obnubiler –, le nuage entre ciel et terre se vit comme un messager.

L’origine du projet

Si l’idée même du projet a trouvé sa source dans la nudité des nuages peints par Le Corrège à la Cathédrale de Parme, la conception de l’exposition est guidée par un passage du journal de Jean Arp, Jours effeuillés “Celui qui veut abattre un nuage avec des flèches épuisera en vain ses flèches. Beaucoup de sculpteurs ressemblent à ces étranges chasseurs. Voici ce qu’il faut faire : on charme le nuage d’un air de violon sur un tambour ou d’un air de tambour sur un violon. Alors il n’y a pas long que le nuage descende, qu’il se prélasse de bonheur par terre et qu’enfin, rempli de complaisance, il se pétrifie. C’est ainsi qu’en un tourne-main, le sculpteur réalise la plus belle des sculptures ”.

C’est donc loin de la question du paysage et de la représentation, mais au plus près du corps, dans l’intimité du lien reliant l’ombilic au nuage, que se développe toute l’exposition.

LA COMPOSITION DE L'EXPOSITION

Parcours

Elle réunit plus de 120 œuvres, dont certaines réalisées spécialement pour l'exposition, et 57 artistes : sculptures, installations – parfois réalisées spécialement pour le lieu – peintures, œuvres sonores, photographies, vêtements, vidéos... – , s’y répondent en un champ de résonances multiples mêlant les genres et les géographies...

Le fil rouge qui traverse toute l’exposition apparaît dès l’entrée du parcours : une ancienne "pierre de méditation", objet de lettré chinois, manifeste l’omniprésence du Nuage porteur d’énergie vitale dans toute la culture de l’Extrême-Orient, qu’on retrouve plus loin avec un extraordinaire oreiller en forme de nuage de la dynastie Song (XIIIe siècle).

Tout le corps de l’exposition est ainsi travaillé, à la manière d’un diapason, par la constellation que dessinent en creux trois fragments empruntés à la nature, trois objets insignes, qui condensent, notamment à travers les collections dont ils sont issus, l’infini de la relation de l’homme au nuage : un rocher, une racine d’arbre du XViie siècle, et une météorite...

Le premier mouvement, conduit par le rêve et la lévitation, débute par l’installation des fameux Silver Clouds d’anDy warHoL – en tête-à-tête avec la courbe du grand Rhône –, associe les sculptures de arP, chez qui presque tout est nuage, aux encres de sPiLLiaert, et conduit de Meret oPPenHeiM aux photo-montages de brassaï ou Dora Maar, aux diptyques de Jean-baPtiste HuynH... 

Commissariat : Michèle Moutashar.

Coproduction : Ville d'Arles, Marseille-Provence 2013

Jaume PIensa, Nuage IV,2012, Acier 180x122x196cm, Collection de l'artiste ©Gasull /ADAGP Paris 2013
Man Ray, A l'heure de l'observatoire les amoureux, 1934, collage de 2 épreuves gélatino-argentiques, 17?1x21,8 cm, collection Musée National d'art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris ©Man Ray Trust/ADAGP, Paris 2013
Françoise Coutant, Promenoir à nuages, 2003, métal, résine et papier ©Courtesy Galerie Dix9, Paris
DOCUMENTATIONS
Informations pratiques

Musée Réattu 

10 rue Du Grand Prieuré 

13200 Arles

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h. TARIFS : DE 3 À 8 €

CONTACT

Christelle MAUREAU / christelle@claudinecolin.com

Tamara MARIE / tamara@claudinecolin.com