« Ce qui compte, ce sont les anecdotes que les gens me racontent sur l’endroit et les évocations que l’espace suscite en moi.» 

Claude Lévêque

Après avoir exposé au Jardin des Tuileries, investi le Pavillon de la Biennale de Venise (2009), illuminé des hangars et même des moulins, Claude Lévêque  propose un nouveau parcours au Château Labottière, ancrage public de l’Institut Culturel Bernard Magrez, à Bordeaux.

Pour la première fois, une dizaine d’œuvres sont rassemblées dans un contexte aussi singulier qu’envoûtant : le Château Labottière à Bordeaux (1773).

Pourquoi Claude Lévêque ? En adaptant des œuvres in situ, l’artiste amène le spectateur à redécouvrir l’espace qu’il investit, à saisir les nuances des jeux de lumière. Il l’invite également à un parcours personnel et universel, celui de son enfance, qui se décline comme une méditation poétique et mécanique.

Mon repos au Château n’est autre que cette invitation à plonger en soi-même, à dépoussiérer des souvenirs que nul ne soupçonne encore vivants. Un for intérieur de l’artiste est révélé, comme un miroir réfléchissant. Avec force et parfois violence, ses œuvres ré-enchantent l’enfant qui sommeille en chacun. Ses installations, véritables odes à ses rêves de gosse, sont bel et bien le truchement de sa fascination pour les reflets et les étincelles de la lumière, pour la musique qui annonce le ton de chaque œuvre. En contre point de cet émerveillement, le chagrin et la solitude sont mis en exergue. Une exposition qui s’annonce bouleversante.

Destination prochaine de l’artiste : Louvre Médiéval au Musée du Louvre au Printemps 2014.